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Chilseok
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Illusions illusoires. •• Raph.

A. Calixte Rossenberg
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Points : 90
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A. Calixte Rossenberg
Lun 24 Juin - 13:13

Illusions illusoires.
Ce monde reste une énigme. Des questions sans réponse. Des regards envolés. Disséminés et perdus. Des frayeurs à chaque coin de rue. Il semble irréel, autant qu'il est cruellement réel. Une opposition des sens. Des songes. Des sentiments. Il choisi l'endroit de votre arrivée. L'endroit que vous allez frôler. Un peu comme si c'était une destinée. Qu'elle soit sombre ou gaie. Vous n'avez pas votre mot à dire. Vous, les simples terriens. Tout semble n'être qu'un rêve. Calixte, lorsque tu arrives ici, tu ne sais plus quoi faire.

{ Ce monde est si différent.
De tout ce que tu connais.
De tout ce que vous côtoyez.


Il y a une forte injustice. Bien présente. Que l'on nomme Innommable. Jugés sur des critères physiques. C'est un aspect qui se ressent comme une aberration. À ton sens, ils ne sont en rien différents, mais ici les mœurs sont toutes autres. Une peau sombre. Des cheveux blonds et des yeux bleus ou vairons. Ils n'ont pas le droit à l'égalité. Ils ne peuvent prétendre au pouvoir. Seulement aux quartiers pauvres et sombres. Croupissant dans la saleté. Tu n'as jamais vu ce quartier. Pas une seule fois et tu ne sais pas bien où il est. Pourtant, tu as fini par t'y égarer.

{ Sans savoir où tes pieds te menaient.
Tu as fini par rencontrer ces lieux.


Ici, il n'y a rien. Si ce n'est la pauvreté et la haine. La haine de ceux qui ont des droits. Sous prétexte qu'ils sont conformes à une vision de l'être humain. Dans ta gentillesse extrême, tu le comprends. Tu l'acceptes. Tu le conçois. Et tu le ressens. Mais eux ne le voient pas de cette manière. Alors que la crinière verdâtre s'égare au gré du vent, les regards s'ancrent. Colère viscérale. Questionnement ardent. Ils ne peuvent s'empêcher de murmurer sur ton passage. Depuis l'instant où tu as posé un pied sur cette terre. Ils te guettent. Te suivent en secret. Il y a un frisson qui remonte ton échine. Peu importe à quel point tu peux comprendre, tu n'est pas naïve ; ils n'accepteront jamais ta présence. Parce que tu n'as rien qui leur ressemble. Tu n'as rien qui donne envie à cette ville de te cracher au faciès. Tu vis paisiblement ici. Presque comme n'importe qui. Errant simplement.

{ En te demandant ce que tu fais là.
Quel est le but de tout cela.
Pourquoi ce monde a besoin de toi.


Ils n'ont pas besoin de toi ici. Et bien que tu te sois perdue, ils n'écouteront rien. Tu le vois lorsqu'ils croisent ton regard. Ces yeux amers. Noirci de rage. De terreur et de doute. Vous vous ressemblez presque alors que dans les tiens se trouve le doute, la terreur et l'incompréhension. Tu ne voulais pas venir ici, tu as seulement atterri là. Sans savoir pourquoi. Et Calixte, tu n'oses pas demander ton chemin. Prononcer ne serait-ce que le moindre mot. Ils sont d'être amicaux, les trois personnes qui te font face. À quelque pas seulement. Vous vous jaugez et tu restes en retrait. Espérant vaguement qu'ils finissent par se faire une raison.
Que tu es bien plus faible qu'eux.

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Raphaël N. Arcès
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Age : 34
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Raphaël N. Arcès
Mer 10 Juil - 21:38


Illusions illusoires. •• Raph. Raphou10

Illusions illusoires



Vous connaissez cette sensation, ce désir que vous ressentez de s'éloigner de tout ce que vous connaissez ? Je la ressentais souvent, surtout depuis cet accident. L'incident qui avait chamboulé nos vies. Aussi stupide que cela puisse paraitre, ou même aberrant venant d'un homme comme moi, je l'avais apprécié sincèrement. Malgré une certaine envie de posséder la même vie que ce dernier il avait été l'un des seuls sur qui j'avais songé parfois me reposer. Toutefois, ce même homme suscitait maintenant dans mon coeur une haine parfois viscérale. Dans le fond je pouvais comprendre son choix, mais je ne l'assumais pas. Pour lui j'avais abandonné la chose pour laquelle je me battrais sans répit. La seule personne qui avait fait partie de mon univers si solitaire.  Avery... Je les avais aimé tout les deux. J'avais promis à cette femme esseulée, en larme, que je lui ramènerais la personne qu'elle aimait. Leur bonheur avait su raviver le coeur pourtant meurtri que je portais à l'époque. Mais Dae-Hyun l'avait abandonné, il s'était lâchement enfui. Je serrais le poing un peu douloureux face à ces souvenirs. Revoir le visage de mon secrétaire me rappelait sans cesse ce passé. Moi aussi... j'avais été témoins de cette histoire et même acteur... Dans le fond je savais que j'étais le fautif, il me prenait alors la furieuse envie d'effacer mon existence de ce monde. J'avais vu leur bonheur, j'avais connu cette femme d'une banalité effroyable mais elle s'est faite seule souveraine de mon âme. J'aurais pu tout faire pour m'en accaparer, pour qu'elle m'aime comme je la chérissais, je l'aurais fait mais cette fois ci mon rival avait été un cruel choix du destin.

Je n'avais jamais avoué mon affection à Dae-Hyun, mais je savais bien que j'étais attaché à lui. Je n'avais pas non plus avoué mes sentiments envers Avery surement par loyauté envers lui. J'avais donc laissé les choses ainsi. J'avais enfermé mon secret à double tour dans la boite de pandore que j'étouffais toujours. Toutefois, même si cette femme était mise à l'écart, je l'aimais toujours aussi fortement que le premier jour. Je réprimais toujours mes envies et si je laissais mes sentiments m'envahir mon obsession serait su de tous y compris de Dae-Hyun. C'est à cause du malheur que connaissait aujourd'hui Avery que je haissais mon secrétaire. C'était un sentiment étrange j'avais parfois cette furieuse envie de l'écraser entre mes mains et en même temps je ne voulais pas m'en séparer réellement. J'étais loin d'être un saint aussi, je savais  que cette haine était motivée par la jalousie que j'avais masqué durant trop d'année. Aux yeux des gens Dae-Hyun et moi avions une relation de proximité positive, mais dans le fond notre situation actuelle était toxique. J'étais celui qui prenait le dessus, le victimisant pour ma propre satisfaction, par frustration car je ne pouvais pas lui avouer, je ne pouvais pas avoir ce que je chérissais le plus. Dae-Hyun était devenu mon défouloir, mais le voir fuir sa situation et accepter les brimades psychologiques que je lui imposais m'agaçais au plus haut point. J'avais la sensation que mon envie de vengeance ne serait jamais assouvie... Alors parfois il me prenait l'envie de disparaitre, d'aller loin, de venir ici dans cet autre monde qui attisait ma curiosité inébranlable.

Je m'étais encore une fois perdu dans mes longues pensées, mais cela ne m'empêchait pas de rester concentré sur ce qui m'entourait. A Chilseok, je retournais en enfance, dans cette jeunesse que j'aurais préféré oublier. Ici les eoks ne m'acceptaient pas, j'étais un innommable dû à ma couleur de peau qui faisait pourtant ma beauté. Il fallait avoir de la merde dans les yeux pour ne pas voir mon charme. Moi, qui avait crée un empire dans mon monde, je me retrouvais dans une situation pareille. Heureusement  je savais me débrouiller et j'avais de bonnes aptitudes physiques pour essayer de m'en sortir. Je n'hésitais pas à voler pour survivre ou à accepter certaines missives peu légales... Un peu comme le ferait un mercenaire. Il fallait bien que je me nourisse et que je trouve parfois de quoi loger. Je savais me battre, pas comme un pro, mais disons que je me débrouillais. Après tout je n'avais pas toujours connu le luxe, mon histoire se résume brièvement à une Cendrillon devenue Roi.

J'avais l'intime conviction que quelque chose en rapport avec notre monde se tramait. Il y avait forcément une raison à notre venue. Les monstres n'étaient pas nos ennemis, il est vrai que la première fois que j'en avais croisé un j'étais resté figé par la crainte, mais il avait passé son chemin. Je compris petit à petit que ces monstres ne s'attaquaient pas aux innommables... Le centre de Chilseok infesté par ces bêtes invoqués par un clan encore inconnu, était devenu plus dangereux même pour les magisses. La haine des eoks dans cette partie, s'était aggrandie, ils s'en prenaient encore plus à ceux qu'ils croyaient être la source de leur malheur, les maudits.

Je me trouvais justement dans le quartier des miens, n'ayant rien à craindre je n'avais pas porté mon écharpe et ma capuche qui me couvraient le visage. Il m'arrivait de saluer certains habitants, j'en connaissais parfois certains. L'entraide était assez courante et certains m'invitaient même chez eux afin que je me restaure. L'humain était décidément drôle, quand on vivait les mêmes emmerdes cela nous rendait plus conciliants.

J'avais un but, je voulais un jour accéder à la bibliothèque pour me renseigner sur les choses de ce monde. Je connaissais les légendes, coutumes et situations de la bouche des gens ou de certaines expériences que j'avais connu mais ma soif de connaissance ne cessait. Il était rare que je vienne à la capitale, j'arrivais beaucoup plus souvent à Aria et dieu merci ! Aria était la région des Fengs qui était moins hostile face à la présence des innommables, c'était aussi le clan de mon partner d'ailleurs. Celui avec qui j'avais formé un contrat surement à vie. Cela ne m'avait pas surpris de savoir qu'il avait choisi ce clan. J'étais curieux de voir le spectacle que préparait le troisième clan dans l'ombre, les voir écraser les eoks ne me déplairait guère.


Je fus stoppé dans ma marche par deux enfants que je connaissais bien. Un garçon et une petite fille qui vinrent tirer légèrement sur ma cape en disant à leur mère.

“C'est Raphaël ! Raphaël est là !”

Je me baissais alors vers eux pour les saluer chaleureusement tandis que le garçon ne manqua pas une minute pour grimper sur mon dos. Sa petite soeur elle, avait enlevé ma capuche pour jouer avec mes cheveux de ce petit air fasciné qui me fit sourire. Leur mère les gronda un peu et ils s'éloignèrent de moi pour la rejoindre. J'avais dit à la femme que ce n'était pas la peine de s'en faire ses enfants ne m'avaient pas dérangé. A vrai dire je connaissais déjà un peu cette famille. Ce joyeux tableau prit alors fin lorsque je ressentis de la part des habitants une méfiance subite. Du coin où je me trouvais je m'étais retourné pour voir discrètement ce qui se passait. Il y avait une femme... Mais elle n'était pas innommable...

J'avais remis rapidement ma cape, observant l'intruse curieusement. Que faisait-elle seule ici ? Ce quartier n'était pas le siens. Etait-elle là pour un coup foireux ? Elle semblait pourtant si peu sûre d'elle, j'avais l'impression qu'elle ressentait de la crainte, mais je ne pouvais pas en être certain malgré ma forte empathie. Trois individus assez imposants lui bloquait le passage. Le contraste était surprenant entre elle et le mur qui lui faisait face. Ma nature de gentleman eut alors un vif intérêt face à cette situation. Je savais que je devais me méfier, mais cette femme ne me semblait pas dangereuse. De plus si je l'avais croisé à Vairë je ne serais certainement pas resté à ma place... Remarquant que les choses pouvaient dégénérer si elle ne bougeait pas, je décidais d'intervenir après quelques minutes d'observation. Je m'approchais donc des individus, me postant à coté de l'un d'entre eux. Il ne fallait pas que je me mette à dos mes “camarades”, alors je ne pouvais pas ouvertement défendre cette jeune femme. L'homme me regarda et me jaugea avant de déclarer.

“Ne t'en mêle pas. Elle peut être dangereuse."

Je lui répondis alors avec la maladresse d'un étranger qui ne maitrisait pas la langue. J'essayais toutefois, de faire de mon mieux.

"Je sais bien, ce n'est pas une innommable. Mais j'allais vous proposer de m'en charger. Il est plus raisonnable de faire cela, imaginez qu'elle soit haut placée, vous pourriez avoir des problèmes. Je n'ai rien à perdre me concernant, donc laissez moi faire. Vous ne la verrez pas dans les parages, je vous le promets.”

C'était un peu bancale, mais avec un peu de chance ces trois nigauds me laisseraient. Ils eurent une moue avant de me laisser faire. Je m'avançais donc vers la jeune femme avant de lui prendre un peu brusquement le bras. Je serrais ce dernier mais pas assez pour lui faire mal. La tirant je l'éloignais du mur humain et la lâchais. Je l'avais un peu bousculé et poussé en lâchant d'un ton autoritaire.

“Bouges. ”

Je jetais régulièrement des regards sur les habitants pour voir s'ils s'étaient un peu éloignés et une fois que je fus plus en confiance je me penchais à son oreille et murmurais sur un ton plus doux.

“Faites ce que je vous demande et suivez moi, si vous souhaitez rester indemne.”

Je menais donc la marche espérant qu'elle ne fasse pas la bêtise de fuir. J'avais eu le temps de l'examiner avec plus d'attention. Cette femme était vraiment d'une beauté à couper le souffle. C'est peut être ce qui était extraordinaire avec ces dernières, elles avaient toutes ce don de désarmer les coeurs. Chacune à leur façon et nul doute que derrière chacune de ces fleurs se cachaient de merveilleuses épines. Je n'avais pas perdu ma méfiance face à ce joli visage que j'admirais discrètement, aux moindres faux pas j'étais prêt à faire usage de l'arme à feu que je cachais sur moi. Cela serait dommage que ce soit une balle qui vienne embrasser ce minois, une petite mort à la limite lui irait mieux. J'étais vraiment un tordu, mais je ne changerais certainement jamais.

Beaucoup de questions venaient s'emmêler. Pourquoi était-elle ici ? Elle paraissait vraiment esseulée. J'avais l'impression que cette inconnue s'était perdue... Une idée m'effleura brièvement l'esprit celle d'une étrangère. Et si elle venait elle aussi de... Non on ne pouvait pas en être certain, mais ça changerait alors beaucoup de choses... Cela voudrait dire qu'elle possédait un pouvoir, une position d'élue et donc une utilité. Je devais en savoir plus, j'avais de plus la sensation d'avoir déjà vu ce visage quelque part... Je n'avais pas l'intention de sortir du quartier juste d'aller dans un lieu moins connu et vide, afin de garder une emprise sur elle. J'avais appris à naviguer, à avoir mes cachettes à Chilseok.

Je devais en avoir le coeur net avant de la guider. Mon regard la transperça et j'essayais de lire en elle comme un livre... Laissant mon empathie se mêler à mon analyse pour faire la magie de mes déductions.

“Que faites vous ici ?”

Si c'était une de ces folles racistes je n'aurais aucun scrupule à la laisser moisir ici de toute façon. Oui j'étais un connard, mais je l'assumais. C'était juste plus facile pour moi d'obtenir ce que je voulais en jouant les “goods boys” disons. Mais dans le fond je savais que je n'étais pas très moral et ce n'est pas ce qui m'empêcherait de dormir cette nuit.  Mais quelque chose par contre pourrait bien plus me préoccuper... Les villageois n'étaient pas seulement hostiles parce qu'elle pourrait leur faire un coup tordu, mais aussi pour une autre raison que je devinais... Mais il faudrait quand même un gros coup de malchance.





Halloween
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